Un grand garçon, hein ? [PV : Gnar]

Le félin se déplace gracieusement de branche en branche, toujours plus haut se rapprochant de plus en plus des cieux, s'écartant du sol qu'elle aime tant. Elle trouve enfin une branche qui lui convient et reprit sa forme humaine. Le bruit des animaux de la jungle la calmait. Le ciel, caché par les arbres immenses, semblait être bleu, mais on ne pouvait pas vraiment le savoir. Le soleil réussissait cependant à filtrer à travers les épaisses feuilles mais pas suffisamment pour dissiper l'atmosphère presque étouffant de la jungle. N'importe qui qui n'était pas acclimaté serait probablement mort de soif en quelques heures. Ce n'était pas le cas pour la chasseresse, car c'était tout ce qu'elle avait vécu.

Elle se redressa pour s'asseoir sur la branche et scruta les environs. A la fois à la recherche de proie pour son dîner, et d'humains qui auraient pu venir s'égarer dans cet endroit magique. Ses yeux s'illuminèrent d'une lueur verte, à la limite du possible, pour lui permettre de voir à travers les feuillages, à travers les arbres et de distinguer chaque espèces vivantes. Imaginer le nombre d'espèce vivante à un endroit est une chose, les voir en est une toute autre et Nidalee ne s'en lassait jamais. Le coeur battant elle observe ceux des insectes, des petits animaux et de ceux plus gros battre avec ardeur. Dans ses yeux et dans son esprit Nidalee le savait : chaque espèce vivante n'en formait qu'une plus grande. Chacune nécessaire à la vie d'une autre.

Elle se laissa tomber de son perchoir avant de se réceptionner sur ses pattes de couguar. Une biche, qui ne lui prêtait pas attention jusque là, tenta de s'enfuir des griffes de la chasseresse, sans succès. Nidalee donna un coup de dent rapide et propre dans l'artère de l'animal pour l'achever sans lui causer trop de souffrance.

La jeune femme porte son repas sur son épaule et la ramène tant bien que mal à son campement, même si utiliser ce terme était un bien grand mot. Son habitât se résumait à une tente en peau d'animal tendue par des rondins de bois et un feu de camp déjà bien encré dans le sol. Elle posa la bête morte à côté du feu et s'assit pour commencer à la vider. Une sensation étrange parcourut l'échine de son dos. Elle était observé et le savait.