Sang et Argent [Vayne et Vlad only]

Alors que je parcourais les alentours de l'institut de la guerre,  je me tardais à chercher ce fameux Vladimir. Le noxien qui est ma proie principale, l'homme à abattre. Son esprit était terriblement corrompu et ceci m’excitai beaucoup à l'idée d'avoir un adversaire aussi puissant. Je savais qu'en étant dans ses lieux, j'avais plus de chance de le trouver. De nombreuses fois j'ai pu croiser son regard à la ligue, durant les combats. Et à chaque fois, j'avais envie de le voir mourir. Je m'imaginais différentes façons de le tuer. La seule personne qui devait le tuer, c'était bien moi.

La lune était en haut du ciel. Je devais me cacher dans les ombres pour ne pas me faire repérer. J'avançais silencieusement tout en me glissant aux les murs.  Je m'approchais de son vestiaire et j'ai pu apercevoir une silhouette, la sienne. Grande et forte avec une certaine élégance. En regardant à travers la porte ouverte, je pouvais remarquer sa chevelure blanche. Pas de doute, c'est bien ! J'enjouais mon arbalète et avec mon pied, j'ouvris violemment la porte. Je pointais ma flèche d'argent devant sa tête. Je peux croiser son regard à une fraction de seconde.

- Tu es fait comme un rat Vladimir. Je t'ai enfin piégé. Tu ne peux pas m'échapper !

(C'est un peu court mais c'est le début )

La douce fraîcheur d'une brise d'été, l'obscurité d'un bâtiment vide de nuit, et l'odeur très caractéristique du vieux papier dans les couloirs. Voilà en résumé ce que je pouvais retenir de l'institut de la guerre en pleine nuit. Ce qui était bien dommage c'est qu'il n'y ait pas vraiment âme qui vive à ces heures si tardive. Les personnes qui à la rigueur oseraient s'aventurer dans ces couloirs à ce moment là sont les êtres qui comme moi ont fait de la nuit leur royaume. Même si, à dire vrai je peux très bien vivre à la lumière du jour contrairement à certain, mais là n'était pas la question. Si j'étais là c'était uniquement pour récupérer un objet très important dans un casier. J'avais pris la peine de me procurer la clé permettant l'ouverture de la serrure en la quémandant bien gentiment au gardien de nuit.

« - Il doit bien dormir maintenant j'imagine. » Me dis-je en riant légèrement.

Toutefois, quelque chose en moi m'indiquait que le gardien de nuit n'était pas la seule personne présente en ces lieux. Je n'entendais certes pas des bruits de pas hormis les miens lorsque je marchais paisiblement dans ces corridors à la recherche du fameux casier, mais des battements de cœur se faisaient clairement entendre à mes oreilles. Une délicatement mélodie des plus calmes et douces, ce délicieux petit cœur battait à un rythme serein, sans le moindre présence de peur. Cela me faisait grandement plaisir, car j'étais presque sûr de qui cela pouvait s'agir et si il s'avère que mes  hypothèses sont exactes je ne m’ennuierais probablement pas. J'ouvris la porte, la laissant ouverte derrière moi, j'accède enfin au cassier afin d'y récupérer un agenda en cuir marron.

« - Parfait. »

Les battements de cœur de mon poursuivant se faisaient de plus en plus fort et rapide. Elle allait finalement passer à l'action. Comme je le pensais, il s'agissait de cette chère Chasseuse nocturne, la très charmante Vayne qui fit irruption en m'annonçant que j'étais coincé. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire légèrement à la petite blague de Vayne, avant de me tenir face à elle et prendre la parole.

« - Bonsoir ma chère. Comment vas-tu ? En tout cas je suis toujours ravis de te voir. » Lui dis-je d'un ton à la fois moqueur et charmeur alors que je faisais quelques pas devant elle sans pour autant m'approcher. « Que fais-tu donc à une heure aussi tardive ? Ignores-tu que veiller trop tard est mauvais pour la peau ? Cela serait fort dommage, toi qui en a une aussi douce que de la porcelaine. »

J’eus un léger sourire alors que je me lance droit dans sa direction en espérant que mes remarques la déstabiliseraient ou même retiendraient un peu son attention. Je me tenais plus qu'à quelques centimètres d'elle, portant mon regard dans ses jolies yeux.

« - Une petite valse sanglante ? »

Ce ton sec et sévère, cette attitude froide et sérieuse, ainsi que ce regard aussi dur que ses carreaux en argent. Je reconnaissais bien là ma chère et tendre chasseuse nocturne. Je me demandais bien ce qu'elle faisait ici, mais elle ne semblait pas d'humeur à s'amuser en ma compagnie ou même à répondre à des questions venant de ma part. En tout cas, son regard se porta rapidement sur le livre que je tenais entre les mains, ce qui me fit sourire assez vite, car je me doutais de ce qu'elle comptait me dire. Il était venu le temps d'un petit interrogatoire sous la menace d'un carreau en argent pouvant terminer sa course dans mon plexus. Même si sincèrement grâce à ma magie je n'avais pas grand chose à craindre de quelques carreaux, de manière répété cela pourrait être un inconvénient car je ne peux utiliser ma magie que si j'ai une réserve de sang suffisante.

« - Si je répond à tes questions aurais-je droit à un meilleur accueil, et éventuellement la possibilité de discuter autour d'une table ? » Lui dis-je avec le sourire avant de laisser échapper un petit rire amusé.

A l'expression de son visage je compris qu'elle n'avait guère l'envie de plaisanter. J'ai laissé échapper un profond soupir. Vayne est une excellente adversaire et une rivale des plus intéressantes, mais, le seul soucis peut-être c'est qu'elle n'était pas amusante. Ou alors, elle n’apprécie pas mon sens de l'humour va savoir ? Je fis quelque pas devant elle, veillant à ne faire aucun mouvement brusque, il serait bien dommage qu'un carreau soit tiré. Je tenais toujours le livre entre les mains, le gardant toujours à la vue de Vayne.

« - Tu tiens à savoir ce que c'est ? C'est tout de même curieux que tu n’ai pas reconnu cette objet, après tout on a la possibilité de se l'offrir dans la faille. Même si c'est plutôt un objet pour mage. »

Je lui montre plus attentivement le livre en question, il était à présent bien mieux reconnaissable de par ses doubles lames croisés gravés en reliures dorés sur la couverture en cuir. Il s'agissait du fameux livre de la Volonté des anciens, un item pour le moins puissant que j'aimerais étudier plus en détail en dehors de l'institut de la Guerre. Tout est bon pour monter en puissance après tout.

« - Je suis venu récupérer ce livre pour un usage.. personnel. Rien de bien méchant. » Repris en m'approchant doucement. «  Maintenant, que comptes-tu faire ? Accepterais-tu de baisser sagement ton arme et discuter avec moi ? Ou bien m'obligeras-tu, malgré le fait que je n'en ai absolument pas envie, à t'affronter ? »

Je me trouve tout juste à quelques centimètres de son carreau, et d'elle du coup par la même occasion. Plongeant mon regard dans le sien, et sentant à ses battements de cœur aucune peur en elle, c'est ce qui me plaisait sans doute chez elle, comme chez certaines personnes d'ailleurs. Le fait qu'ils ne me craignent pas, rend les choses bien plus intéressantes de mon point de vue.

« - Qu'attend-tu donc pour tirer très chère ? A cette distance tu ne peux pas me rater. »

Je lui fis un léger clin d’œil avant de tendre doucement la main en direction de son menton.