Lulu, la sorcière féérique.

Lorsque je te vois, je pose mes yeux sur une petite sorcière.. Enfin, plutôt d’un point de vue d’un humain et pas tellement de mon côté. Tu as une allure sautillante qui rappelle à s’y méprendre à celle d’un enfant. En fait, tout en toi fait penser à un enfant. Tu es plutôt une personne enjouée, qui s’amuse de tout ce qu’elle peut voir. D’une nature curieuse, tu te poses beaucoup de questions et aime apprendre des choses. Rêveuse, tu t’inventes un monde inaccessible aux autres. Ils ne comprennent d’ailleurs pas ton comportement, mais tu t’en fiches.

Après tout, c’est ton univers qu’importe ce que peuvent en penser les autres. En fait, tu vis pour toi et non pour les autres. Tu aimes jouer, courir et t’amuser. Tu expérimentes beaucoup de nouveaux jeux et te demande parfois la raison pour laquelle les autres n’aiment pas cela, pourquoi ils te rejettent alors que tu ne fais rien de mal. Tu ne comprends pas pourquoi transformer les autres en ce que tu imagines est mal.

Blessée, tu t’enfermes de plus en plus dans ta solitude et tu n’essaie plus de te faire des amis. Même tes anciens amis s’éloignent de toi. Ta personnalité loufoque leur fait peur. Oui, tu fais peur aux autres yordles. Tu es tellement différente d’eux que cela les effraient. D’ailleurs, même si tu les fait fuir, cela ne t’affecte pas puisque tu es dans ton monde imaginaire. On dit de toi que tu es quelqu’un de spécial, ils n’ont pas tout à fait tort. Alors comme tu n’es pas comme tout le monde, tu retournes avec tes vrais amis, mes semblables et moi, les fées.

Comme je le disais, d’un point de vue humain tu es une créature de petite taille. Après tout les yordles sont fait ainsi. Petits personnages aux grands yeux et à l’apparence mignonne, tu n’échappe pas à la règle.

Tu portes sur toi une robe qui ressemble à un cône. Elle est colorée dans différents tons de rose, passant du fushia à une tonalité plus pâle. Des motifs dorés sont quant à eux présent à divers endroits de ta tenue. Ta grosse tête est quant à elle coiffée d’un énorme chapeau pointu ressemblant à celui qu’une vraie sorcière de conte de fée peut porter. Son extrémité est recourbée et te donne l’air d’une vraie sorcière alors que tes oreilles pointues sont visibles.

Malheureusement, ton apparence générale fait plus penser à une petite fille trop mignonne plutôt qu’à une entité dangereuse. Tout comme ton ami Veigar, tu as beau essayer d’être effrayante, les gens ont plus envie de te câliner que te craindre. Ta chevelure violette descend jusqu’au sol, alors que tes pointes ressemblent à des espèces de tentacules, ou presque. Tu portes en permanence un sceptre en bois qui se recourbe à son extrémité comme la plupart de ce que tu as sur toi. Tu ne te sépare jamais de ce qui fait de toi cet être unique en son genre, de même que moi, Pix, ne te lâche plus d’une semelle.

Lulu. Je te connais depuis pas mal de temps mais tu ne m’as jamais dit d’où tu venais. Cependant, rien qu’à ton physique, on peut quand même deviner que tu viens de la ville de Bandle, cette cité entièrement habitée par des créatures qui te ressemble, les yordles.

Il y a longtemps à présent que tu as quitté ta ville natale, préférant les longues étendues de verdure que pouvait offrir la forêt qui l’entoure. En te promenant inlassablement là-bas, tu fini par découvrir mon monde. Un univers féérique et drôle, où la magie est la maîtresse. Tu fais connaissance avec mes sœurs mais c’est sur moi que tu poses ton dévolu.

Le temps passe, on devient inséparables. Je t’apprend beaucoup de chose sur l’art de la magie et tes talents innés pour ce dernier naissent et grandissent en même temps que tes savoirs. Tu parviens à faire beaucoup de choses à présent, tu transformes, agrandit, rétréci et peu même blesser. Fière de ce que tu es devenue, tu veux faire découvrir tes dons à ceux avec qui tu cohabitais avant de me rencontrer. Dans mon monde, le temps n’existe pas et les autres yordles te croyaient disparue depuis bien fort longtemps. Tellement longtemps qu’ils ont eu du mal à te reconnaître.  

Ainsi tu reviens à Bandle et t’amuse à montrer aux enfants de nouveaux jeux. Malheureusement transformer tes petits camarades ne plaît pas aux autres, qui te rejettent et finissent par t’interdire de revenir. Bannie parce que tu es devenue dangereuse, tu repars par la suite dans notre antre, notre petit coin de paradis. Après tout, nous sommes à présent ta seule famille, peut-être n’auront-ils plus peur de toi avec le temps, où peut-être resteras-tu seule dans ton coin pour l’éternité parce que tu seras encore plus différente des autres yordles.
Quoi qu’il en soit cela n’a pas l’air de te déranger, tu m’as ainsi que mon monde féérique.